top of page

« Le sentiment [...] vibre au-delà de notre propre peau » Robert Vischer

Je prends appui sur l'esprit général de l'ACP. Elle est pour moi un ancrage qui m'attache à la grande famille des thérapies humanistes. Je voue une admiration sans bornes à son créateur Carl Rogers.

Pour lui, l’être humain est le résultat d’une intelligence organique globale qui se manifeste par un mouvement vers sa propre actualisation

« dans chaque organisme, à quelque niveau que ce soit, il existe un flux sous-jacent de mouvement vers la réalisation constructive de ses possibilités inhérentes. » Carl Rogers (1980) 

Qu'est-ce que l'Approche Centrée sur la Personne (l'ACP) ?

  • Carl Rogers insiste sur 3 attitudes particulières du thérapeute pour libérer les ressources du patient, pour qu'il se relie à un mouvement naturel de transformation, qu'il accède à la résilience : « les personnes ont en elles de vastes ressources pour se comprendre et changer de manière constructive leur façon d’être et de se comporter. Ces ressources deviennent disponibles et se réalisent au mieux dans une relation définissable par certaines qualités » Carl Rogers (1985) 

  • C’est l’art de percevoir avec justesse et sensibilité le cadre de référence du patient. Cela lui permet de délaisser de vieux fonctionnements conditionnés, pour mettre en place des compétences personnelles nouvelles qui prennent appui sur ce que Rogers a appelé la « tendance actualisante ». aider le client à trouver ses propres réponses et à définir les orientations de son existence

  • Ces 3 attitudes fondamentales à intérioriser face aux patients sont :

    1. l'empathie

    2. congruence

    3. regard inconditionnel

1) l'empathie

Rogers est longuement revenu sur cette attitude qu’il a perçue comme essentielle dès le début de sa carrière : « très tôt dans ma pratique de thérapeute, j’ai découvert combien écouter simplement mon client très attentivement était aidant et important (...) dans la rencontre d’instant en instant qui se produit en psychothérapie, l’élément le plus remarquable du travail du thérapeute est la capacité à comprendre avec justesse et sensibilité les expériences et les sentiments du client ainsi que les significations qu’ils ont pour lui. » (1985)

« Être empathique, consiste à percevoir avec précision le cadre de référence interne de l’autre ainsi que les composantes émotionnelles et les significations qui lui appartiennent comme si on était cette personne – sans jamais perdre de vue le 'comme si' 

  • l’empathie du thérapeute procure au client suffisamment de sécurité, de compréhension, de reconnaissance pour qu’il se sente accompagné dans la recherche qu’il mène pour lui-même. Elle renforce, chez lui, son auto-exploration, son d’auto-évaluation et donc son autonomisation. Au fur et à mesure, il en vient à se faire confiance et à se fier à des repères expérientiels internes pour apprécier les situations et choisir sa vie.

2) la Congruence

  • le thérapeute, au lieu d’agir sur la base de repères externes et conventionnels (à partir de rôles, de grilles de lectures a priori, etc.), reste ouvert à son expérience pour trouver comment être en relation de manière adéquate, personnalisée, souple, authentique.

  • quand il se réfère à sa propre expérience, on dit qu'il est CONGRUENT : « ce qu’il expériencie est disponible à sa conscience, peut être vécu dans la relation et communiquer si cela convient. Il y a harmonisation ou congruence entre ce qui est expériencié viscéralement, ce qui est présent à sa conscience et ce qui est exprimé au client ». ( Rogers,1977)

  • le thérapeute se référe à son expérience tout au long de la consultation et l’utilise de manière adaptée, en fonction de ce qui se présente dans l’interaction. Cette référence directement à sa propre expérience (auto-référence), lui permet de modifier et réajuster d’instant en instant ses réponses et interventions pour une plus grande pertinence et efficacité au profit du client.

3) Le regard positif inconditionnel

  •  un regard fait d’ acceptation, d'intérêt réel, d'estime, de chaleur humaine, d'absence de jugement ( le jugement nuit à la relation parce qu’il interfère sur une réelle écoute. Dès qu’on se sent jugé, on cesse de s’exprimer ou bien on le fait maladroitement avec violence, résistance, justification, accusation, etc..)

  • « Le thérapeute veut vraiment que sont client puisse exprimer son sentiment présent quel qu’il soit – confusion, ressentiment, peur, colère, amour, orgueil. Un tel soin de la part du thérapeute est non possessif » (Rogers, 1980)

  • le thérapeute cherche à repérer l’intention constructive qui cherche à se manifester, parfois à travers des comportements déviants, inadaptés, antisociaux…

  • le soutien et l’encouragement vont à la personne, à ce qu’elle éprouve dans le présent, au besoin qu’elle cherche à signifier, à la reconnaissance de ce qu’elle vit (mais ne signifient pas que le thérapeute adhère aux contenus)

  • Le regard positif inconditionnel restaure une condition dont le client a souvent été privé lors de son éducation (regard conditionnel des parents) et dégage le client de toute pression moralisante.

3.jpg
bottom of page