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les 4 piliers

  • Photo du rédacteur: anémone de Blicquy
    anémone de Blicquy
  • 23 juin
  • 3 min de lecture

Les 4 PILIERS


Le thème des quatre piliers : légitimité, autorité, pouvoir et responsabilité (on trouve parfois ce dernier en tant que quatrième pilier) est central en psychologie, en particulier dans les dynamiques relationnelles, éducatives, institutionnelles, thérapeutiques et sociales. Ces notions sont liées, mais distinctes, et leur confusion peut provoquer des déséquilibres importants, notamment dans les relations d’aide, l’éducation, la parentalité ou la gouvernance.


Voici une présentation synthétique et articulée de ces piliers dans une perspective psychologique (inspirée notamment par les travaux de Jacques Pain, Philippe Meirieu, Michel Foucault, et des pratiques éducatives et thérapeutiques contemporaines) :



1. Légitimité — "Ai-je le droit d'être là ?"


Définition : La légitimité est la reconnaissance (par soi et par les autres) d’un droit d’occuper une place, de parler ou d’agir dans un cadre donné. Elle peut être d’origine institutionnelle (fonction), relationnelle (confiance), ou existentielle (place dans un système).


En psychologie : C’est un fondement identitaire. Une personne qui ne se sent pas légitime aura du mal à poser des limites, à assumer son rôle, ou à exercer une autorité saine. Cela est fréquent chez les parents, les thérapeutes débutants ou les enseignants en difficulté.


Question-clé : Suis-je reconnu dans ma place et mes compétences ?



2. Autorité — "Est-ce que je peux être écouté·e, suivi·e ?"


Définition : L’autorité est la capacité d’influencer, de guider ou de faire respecter une règle sans recourir à la contrainte. Elle est liée à la cohérence, la confiance, et la présence. Contrairement à l’autoritarisme, l’autorité invite à la structuration, pas à la domination.


En psychologie : Elle est nécessaire à la sécurité psychique. Dans l’éducation ou en thérapie, l’autorité bienveillante sert de contenant structurant, elle soutient le développement de l’autonomie et des limites internes.


Question-clé : Mon autorité est-elle reconnue et acceptée sans recours à la force ?


3. Pouvoir — "Est-ce que j’ai la capacité d’agir ?"


Définition : Le pouvoir est la capacité d’agir, d’influencer ou de transformer une situation. Il peut être personnel (pouvoir d’agir), relationnel (pouvoir sur), ou partagé (pouvoir avec). Il devient problématique quand il est utilisé pour dominer, manipuler ou maintenir l’autre dans une position d’infériorité.


En psychologie : La question du pouvoir est omniprésente. En thérapie, il s’agit de redonner du pouvoir au sujet (empowerment). Dans les relations, les jeux de pouvoir sont souvent inconscients et s’enracinent dans des blessures ou des systèmes de croyances.


Question-clé : Est-ce que j’utilise mon pouvoir pour nourrir ou pour contraindre ?




4. Responsabilité — "Est-ce que j’assume les conséquences de mes actes ?"


Définition : La responsabilité consiste à répondre de ses actes, à reconnaître sa part dans les situations, à assumer les impacts de ses choix. Elle relie le pouvoir à l’éthique.


En psychologie : Elle est fondamentale pour sortir de la victimisation et entrer dans un processus de transformation. Être responsable, ce n’est pas être coupable, c’est être capable de réponse. Dans les systèmes familiaux, par exemple, il s’agit souvent de remettre chacun à sa juste place et à sa juste part.


Question-clé : Suis-je dans une posture active et consciente de mes choix ?



Interactions entre les piliers


Sans légitimité, l’autorité devient fragile ou tyrannique.


Sans autorité, le pouvoir devient coercitif ou inefficace.


Sans pouvoir, la légitimité reste théorique, sans acte.


Sans responsabilité, le pouvoir devient abusif, et l’autorité se délite.








 
 
 

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